À l’occasion du Congrès de l’Association des Maires de France, une centaine d’élus de l’Orne étaient à Paris, ce mardi, à l’invitation de leur association départementale. Une forte mobilisation, pour réaffirmer « toute l’utilité de la commune, de l’action des élus locaux, en proximité, et la sincérité de leur engagement, au quotidien ».
Dans un contexte politique et social tout à fait inédit, le Congrès des maires de France voit, cette semaine, la participation de plusieurs milliers d’élus. Une centaine d’Ornais ont répondu présent, dès ce mardi.
Première étape de leur déplacement, le Sénat, où ils ont été accueillis par Nathalie Goulet et Olivier Bitz. Avant de retrouver les trois députés, Véronique Louwagie, Jérôme Nury et Chantal Jourdan, ainsi que Christophe de Balorre, président du Conseil départemental.
« Un moment de vérité »
« Nos communes et nos intercommunalités occupent une place centrale dans la vie quotidienne de nos concitoyens, mais aussi dans la vie économique et démocratique de notre pays », rappelle le président de l’Association des Maires de l’Orne et des Intercommunalités (AMO), Philippe Van-Hoorne. Pour lui, « ce rassemblement national 2024 est un moment de vérité, sur tout ce que nous assumons, jour après jour, et sur les conditions, toujours plus difficiles, dans lesquelles nous travaillons. » Autrement dit : « Nous sommes là pour rappeler aux plus hautes instances que les maires doivent être respectés, qu’ils ont besoin de disposer des moyens d’agir et d’être définitivement débarrassés d’une bureaucratie inutile, de plus en plus pesante et coûteuse, et qui n’en finit pas de progresser malgré les engagements pris, d’un gouvernement à l’autre ! »
La question du budget 2025 est, naturellement, au cœur des débats. « Il est profondément injuste de faire reposer sur nos collectivités locales la responsabilité des dérives, auxquelles notre Pays doit mettre fin, avec le courage qui a fait tant défaut ces dernières années. Le redressement des comptes publics passe, d’abord, par une réduction effective des dépenses de l’État central ! », martèle le président Van-Hoorne. Et d’insister : « Si toutes nos communes ne sont pas impactées au même niveau, elles subiront à plus ou moins brève échéance les coupes budgétaires drastiques que l’État veut imposer à la Région et au Département, qui sont de précieux partenaires et dont les soutiens se trouveront inéluctablement réduits. »